Un peu sceptique quant à la réalisation du budget 2015 ...

Suite aux demandes de certains de mes lecteurs, certains articles seront désormais en français (ou dans les deux langues) 

Le Premier Ministre a récemment présenté au parlement un budget de 8,3 milliards de dollars (prés de $ 9 milliards selon certains médias) pour l'année 2015. (Entre le moment ou j’ai écrit cet article en anglais et aujourd’hui, le parlement a jugé recevable ce projet de budget) 

J’ai donc décidé d'aller sur le site de la Banque Centrale du Congo (BCC) jeter un coup d’oeil au budget 2014 afin de vérifier si le gouvernement congolais était aussi fou que les actionnaires de certaines de nos banques commerciales qui exigent des taux de croissance de 30% chaque année. 

Pour l’année 2014, le site parle d’un budget de CDF 7,400 milliards ce qui représente plus ou moins 8 milliards de dollars américains. Par conséquent, le budget 2015 ne représentent qu’une maigre augmentation de 3% et le moins que l’on puisse dire est qu’ils ne sont pas très ambitieux.

Cependant, lorsque l’on regarde le taux de réalisation de ce fameux budget à la date du 12 Septembre 2014, on se rend compte  que ce dernier ne s’élève qu’à 36%! A ce rythme, ce taux ne devrait atteindre que 54% d’ici la fin de l’année soit 4,4 milliards de dollars américains. 

Sur base de cette petite analyse, on se rend vite compte que l’augmentation réelle de ce budget d’une année à l’autre tournerait plutôt autour des 91%!!! Je sais que c'est important d’être optimiste dans la vie mais un petit peu de réalisme n’a jamais fait de mal à personne…

Je n'ai pas encore vu les détails de ce budget, mais je suis curieux de voir comment ils vont générer ce niveau de revenus avec les performances actuelles.  

En ce qui concerne les dépenses, la dette intérieure est, comme toujours, la dernière priorité des autorités congolaises. En effet, selon les chiffres de la BCC, au 9 septembre, elles n’avaient payé que 1,38% de ce qui était prévu dans le budget 2014 !!! Cette situation a un impact important sur ​​les fournisseurs locaux et leur flux de trésorerie ainsi que  sur ​​l'économie globale dans son ensemble ... 

À suivre ...